Lazare Lazarus

Pute et jardinier, Lazare Lazarus vit à Marseille. Il dessine des corps qui s’ouvrent comme des fenêtres sur des bouquets de garrigue brûlante, là où le calcaire chauffe sous les agaves dressés comme des temples, où les oponces saignent au soleil, et cognent contre le rivage, où les pins, plaqués au creux des éboulis, dégagent des parfums de foutre et de résine.

Lazare imagine des contrées émouvantes pour recueillir la mémoire des corps et raconter nos désirs en lutte. Il documente les garrigues et les rivages de Marseille qu’il arpente, pour les mêler à des imaginaires érotiques puisés dans les archives de « Mémoire des sexualités », une association où il travaille depuis plusieurs années.

Ses herbiers, gravures à l’eau-forte, dessins à l’encre noire, sérigraphies sur coton, films pornos et livres de poésies sont autant de chapelles pour se recueillir et bander joyeusement avec le paysage.

Par ailleurs, Lazare co-organise tous les mois au Mineshaft, un club cuir hard fétiche marseillais, des sexparty bdsm en mixité queer, pour créer des filiations entre les différentes générations et communautés sexuelles trans, pédées et gouines.