Publi Fluor : Tu me fais me sentir (très très réel)

Autodidacte, Chrystel Crickx découpait à la main et vendait à la pièce des lettres dans son magasin Publi Fluor à Schaerbeek (Bruxelles). Découpées dans du vinyle adhésif entre 1975 et 2000 pour des usages signalétiques et publicitaires locaux, les lettres Crickx se sont d’abord disséminées à la pièce à Bruxelles, puis, à partir de 2000, sous une forme numérique et sous licence libre à l’initiative du graphiste Pierre Huyghebaert à qui Chrystel vend son stock lorsqu’elle part à la retraite.

Vingt ans plus tard, le Groupe de recherche Crickx se constitue autour de cette archive et délivre Publi Fluor, affaires de lettres à Bruxelles, un essai collectif non standard publié aux éditions Surfaces Utiles. Dans un dialogue entre un graphiste, Olivier, et un militant queer, David, la présentation se faufilera dans quelques-unes des lézardes de cette pratique en faisant se répondre les théories du graphisme, celles du genre, l’apprentissage autodidacte et la musique disco.

David Le Simple pratique le livre sous diverses formes : enseignement, édition, conférences, etc. Également présent sur Radio Campus Bruxelles, il injecte la queerness partout où il peut, en particulier dans le texte qu’il a écrit pour le livre Publi Fluor.

Olivier Bertrand conçoit principalement des objets avec des pages. Ses recherches sur l’édition portent sur la réappropriation et le piratage de ce que la filière du livre laisse de côté. Dans cet état d’esprit, il dirige la maison d’édition Surfaces Utiles.