Parler de ce dont on ne parle pas

Parler de ce dont on ne parle pas, c’est parler des est-ce que, des comment, des pourquoi, des recherches qu’on fait en cachette la nuit dans son lit, de ce dont on ne parlera qu’une seule fois un soir d’été avec sa BFF du moment, allongé·e sur le canapé, un verre de vin à la main. Parler de ces hontes qui nous font rire maintenant, de ces soliloques interminables qui nous accompagnent sous la douche. Parler de ce dont on ne parle pas, comme de la peur de la mort, de nos obsessions, du manque d’argent, des trous noirs. Parler de ce qui génère la complexité de nos relations, nos jalousies, nos échecs, nos sabotages, et de la big théorie qui surplombe et censure, la fantastique banalité de nos existences. Parler de ce dont on ne parle pas, c’est ce film qu’on se raconte, adolescente, en écoutant une musique drama des années 2000, regardant le paysage défiler sous nos yeux depuis le fauteuil rose et bleu de notre OuiGo ou de notre vieille merco. Dans ce film, on découvre l’ambiguïté de nos égos, nos syndromes d’imposture, l’envie de réussir et la tentative de croire en soi – alors que ça ne va pas, même si sur Insta : ça va.

Avec le soutien de la Fondation d’entreprise Pernod Ricard