Jules Magistry

J’avoue avoir quelques obsessions bien claires : l’adolescence, la violence et la masculinité. Traiter de l’adolescence me permet d’aborder la violence et la masculinité dans une perspective aussi explosive que sensuelle. L’adolescence comme un courte période vécue de façon très longue et très mélancolique. Vivant sous le joug de principes d’assujettissement, de rejet et de doute, ces garçons, tout en cherchant à s’aimer, sont des bombes à retardement. Mais ici ces « bandes de mecs » répondent aux codes de la masculinité tout en les détournant, les embrassant, avec tendresse. Piégés indéfiniment dans la langueur, la banlieue et les nineties.

I will admit to having a few clear obsessions: adolescence, violence, and masculinity. Dealing with adolescence allows me to approach violence and masculinity in a way that is as explosive as it is sensual. Adolescence is a short period of time that is experienced as a very long, very melancholic one. Living under the weight of forces of oppression, rejection, and doubt, these boys – even as they try to love themselves – become time-bombs. Here, these male “gangs” correspond to the codes of masculinity at the same time as they manipulate them – they embrace them, tenderly. They are forever trapped in this languor, in the banlieue, in the nineties.

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